Je suis étudiant à l'ISP, en licence en session. Depuis le début de mon parcours de formation, j'ai toujours été intéressé par la question de la violence scolaire. Elle devient un problème de société, dans la mesure où l'école n'est pas en dehors de celle-ci. La violence scolaire est un phénomène qui inquiète sérieusement tant le monde éducatif que le reste des acteurs sociaux. La façon dont les média s'emparent aujourd'hui de cette question pousse à la dramatisation. Ces propos médiatiques sont-ils un simple tapage, un cri de détresse, une manière de disqualifier les politiques éducatives en place?
Pas plus tard qu'hier, la Presse a rapporté dans ces colonnes d'informations qu'un professeur d'électrotechnique a été poignardé par un élève du lycée professionnel Pierre et Marie-curie de Château-gontier(Mayenne). Ce cas récent montre à suffisance que les agressions physiques sont des faits réels à répétition qui se restent d'actualité dans les établissements scolaires. Ces faits sont en même temps symptomatiques ou révélateurs des multiples malaises sociaux qui se doivent d'être analysés en profondeur afin d'élargir notre regard sur ce phénomène; essayer de le comprendre pour mieux se positionner. Suffit-il tout simplement de responsabiliser ou culpabiliser les élèves? Comment les politiques éducatives peuvent-elles parvenir à prévenir, voire à juguler ce type d'agression? Faut-il rester passif devant ces actes violents qui mettent tout le monde en insécurité?
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La tenue à Québec, en mai 2003, d’un deuxième colloque mondial sur
RépondreSupprimerla violence à l’école, après celui de Paris en 2001 et avant les troisième
et quatrième colloques à Rio de Janeiro et en Angleterre, est le signe de
la mobilisation de la communauté scientifique au sujet d’un phénomène
perçu comme de plus en plus préoccupant. C’est aussi un événement
problématique, qui interroge sur cette « mondialisation » de la violence
en milieu scolaire et sur les liens de cette violence avec la « mondialisation
économique », que l’on appelle aussi souvent globalisation. Trois
séries de questions peuvent ainsi être posées :
1) La fédération de la recherche mondiale recouvre-t-elle une réelle
globalisation de la violence dans l’expérience scolaire ?
2) La violence à l’école est-elle au moins en partie causée par la
« mondialisation », c’est-à-dire par le creusement des inégalités et de
l’exclusion non seulement entre pays riches et pays « émergents » ou
« en voie de développement », mais aussi entre zones urbaines à l’intérieur
des pays riches ?
3) Si tel est le cas, ne sommes-nous pas réduits à l’impuissance, les
effets de la mondialisation étant d’abord sensibles par la perte des pouvoirs
d’action locale et des pouvoirs étatiques ? Bref, l’action contre
cette violence est-elle possible dans un monde globalisé ou sommesnous
réduits à subir un partage inégal du monde dans lequel des fractions
de plus en plus importantes de la population seraient réduites à
l’exclusion et à la violence (1) ?
Une violence en expansion ?
Les politiques publiques mettent désormais prioritairement l’accent
sur la lutte contre la violence à l’école : il existe des priorités gouverne-
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Ville-École-Intégration Enjeux, hors série n° 8, février 2004
La violence en milieu scolaire...Optimiste que je sois, je ne pense pas que la violence en milieu scolaire doit prendre fin un jour.D'une part, les causes imminentes de la violence en milieu scolaire que sont la domination, le pouvoir, la frustration, l'inadaptation, la discrimination, les convictions, l'influence de l'image, les résultats scolaires,la discipline,la surpopulation, la drogue pour ne citer que celles-là, livrent les uns et les autres dans des luttes sans merci.D'autres parts, la non autorité parentale est une plate forme qui oriente les jeunes vers de nombreux professionnels sociaux ( psycologues, assistants sociaux,...).D'autres parts, les médias( télévisions, internet)laissent entrevoir des images de violences abominables que les jeunes recopient aveuglément et mettre en pratique dans leurs actes quotidiens. Par ailleurs, l' individualisation qui engendre les problèmes d'exclusion des autres, le repli sur soi ne sont que des sources de volences. Enfin, la multiplication de ses sources de nos jours laisse prétendre qu'il n'ya pas de régression du phénomène par rapport aux vieux temps et ne laisse aucun espoir à sa disparition en dépit des efforts qui se ménagent pour son abolition.
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